La banque islamique peut-elle aider les musulmans à respecter leurs obligations religieuses vis-à-vis de leur argent ? La réponse dans ce nouvel article de blog.
En matière d’argent, les musulmans ont une responsabilité quant à son usage et sa provenance.
Comment la banque islamique peut les aider à être en conformité avec leurs obligations religieuses en matière de finance ?
Tout d’abord, nous allons évoquer un des hadiths qui nous rappelle notre responsabilité vis-vis de l’argent et nous intéresser par la suite au fonctionnement de la banque islamique et surtout comment elle peut aider les musulmans à se conformer à leurs obligations religieuses.
En matière de responsabilité du musulman envers son argent, nous citons souvent ce hadith :
La provenance de son argent et son usage font parties des choses sur lesquels le musulman sera interrogé et devra rendre des comptes.
Cela peut s’avérer simple, mais en réalité, nous ne sommes pas toujours conscients de la provenance ou de l’usage illicite de notre argent.
Tout d’abord la provenance, le musulman sait qu’il ne doit pas tirer ses revenus d’activités illicites comme la vente d’alcool, de drogues ou du vol par exemple.
Ce qu’il soupçonne moins c’est qu’il reçoit parfois des revenus de produits financiers comme le Livret A ou d’autres livrets d’épargne qui ne sont pas conformes.
Ces produits d’épargne sont rémunérés avec un taux d’intérêts, ce qui n’est pas permis pour le musulman car le riba(usure) est interdit.
Les produits d’épargne salariale proposés par les entreprises sont aussi concernés par cette interdiction, ils sont souvent basés sur des produits financiers avec du riba ou sur des fonds d’investissement qui ne sont pas conformes avec l’éthique musulmane.
Parfois le salarié n’a pas la possibilité de renoncer au produit d’épargne salariale proposé par son employeur, mais lorsqu’il peut y renoncer, cette solution est plus en ligne avec ses obligations religieuses.
Tout comme la provenance, l’usage de l’argent doit se faire de façon licite pour le musulman, le dépenser dans des activités ou produits illicites tels que les boissons alcoolisées ou les stupéfiants n’est pas permis.
Il ne lui est pas non plus permis de prêter son argent avec intérêts, le prêt en Islam est un acte de charité, il est appelé « Qadr hassan » qu’on peut transcrire comme « prêt sans intérêts ».
Il doit donc veiller à ce que l’argent qu’il confie à des institutions financières ne serve pas à des activités ou usages illicites.
Malheureusement, lorsque vous déposez de l’argent sur un compte courant d’une banque conventionnelle, la banque va se servir de vos dépôts pour deux choses :
D’où l’importance de prendre soin de déposer son argent sur un compte courant halal, comme celui proposé par Mizen !
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Il n’existe pas de banque islamique en France pour plusieurs raisons qu’on a détaillé dans un précèdent article.
Mizen a été la première fintech à proposer un compte de paiement halal et islamique en France avec pour objectif de proposer une alternative financière conforme avec la foi musulmane.
Il existe des banques islamiques surtout dans les pays musulmans, on en retrouve également dans des pays où les musulmans ne sont pas majoritaires.
C’est le cas du Royaume-Uni qui compte de nombreuses banques islamiques mais aussi de l’Allemagne depuis quelques années.
La banque islamique n’est pas, par définition, un établissement de crédit comme c’est le cas en France.
Elle joue en réalité un rôle important dans l’économie réelle, outre les fonctions classiques d’une banque comme le dépôt sur un compte courant et la fourniture d’instruments de paiement comme une carte ou un chéquier, elle propose également des produits de financement et de partenariat.
Ces produits ou contrats vont d’un simple financement où la banque prête de l’argent à son client dans le cadre de la mourabaha (une opération commerciale transparente d’achat et de revente) à des contrats participatifs comme la moudaraba ou la mousharaka où la banque partage le risque avec son client sur un projet.
On retrouve également le fameux « Qadr hassan » que la banque islamique pratique avec ses clients pour leur permettre d’emprunter sans intérêts.
La banque islamique fait alors office de « marchande de biens » lorsqu’elle propose la mourabaha et de « partenaire » lorsqu’elle s’engage avec son client sur un projet dans la cadre d’une moucharaka.
Elle devient alors un acteur économique à part entière, elle supporte les risques de ses investissements avec son client, contrairement à une banque conventionnelle où seul le client supporte le risque lorsqu’il emprunte de l’argent à son banquier ; si son projet réussit, il pourra honorer les remboursements de son emprunt et faire des bénéfices, si son projet échoue, il sera le seul à supporter les pertes et devra également continuer de rembourser sa dette à la banque conventionnelle.
Une banque islamique va donc, par essence, aider le musulman à respecter ses obligations religieuses en matière de finance en lui assurant de ne pas recourir au riba lorsqu’il dépose son argent dans la banque et en investissant ses dépôts dans des entreprises dont les activités sont licites.
Elle va également plus loin qu’une banque conventionnelle en devenant un partenaire actif et engagé dans les projets de ses clients en partageant les profits mais aussi les pertes.
Elle permet aux entreprises, aux entrepreneurs de concrétiser leurs projets, des projets qui doivent reposer sur des actifs réels, tangibles ou intangibles, pour être finançables par une banque islamique.
Elle va également proposer aux clients des produits d’épargne et d’investissement validés par le Charia board, le comité qui garantit la conformité avec le droit musulman des produits et des services commercialisés par la banque islamique.
Mizen œuvre depuis ses débuts pour proposer aux musulmans de France une alternative financière en adéquation avec la foi musulmane.
Le compte de paiement halal avec un moyen de paiement est une première étape, nos équipes travaillent pour vous proposer à l’avenir des produits de financement et des solutions d’investissement en conformité avec le droit musulman.